Mon chien m’attaque en promenade : pourquoi et comment faire ?

📃 Mis à jour en décembre 2023 | 👨 Par Henri

Au secours, mon chien saute et me mord lors des promenades, que puis-je faire ?  » dit le propriétaire du chien d’une voix implorante et désespérée. Si votre chien adopte ce comportement, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. D’innombrables chiens sautent et mordent lors de promenades, et il s’agit souvent de jeunes chiens qui ont beaucoup d’énergie et qui sont facilement excitables.

Dans de tels cas, il est important de trouver ce qui peut déclencher l’attaque et d’y remédier en conséquence.

Tous les chiens ne sautent et ne mordent pas pour les mêmes raisons. Un plan individualisé peut donc être nécessaire pour augmenter les chances de résoudre la solution.

L'ACC du comportement

Lorsqu’il s’agit du comportement des chiens, il est utile de se familiariser avec l’ABC du comportement, où A représente l’antécédent, C le comportement et C la conséquence. Examinons-les de plus près. 

A comme antécédent

En termes de comportement canin, les « antécédents » sont des stimuli qui suscitent ou évoquent l’exécution de comportements. Dans le cas d’un chien qui saute et mord le propriétaire ou le maître lors de promenades, il est donc important d’identifier l’antécédent exact qui déclenche le comportement et donc l’agressivité. Tous les chiens n’attaquent pas pour les mêmes raisons et les antécédents exacts ne sont pas toujours très clairs.

Les propriétaires de chiens ont parfois du mal à comprendre pourquoi leur chien se comporte de telle ou telle façon et ce qui déclenche exactement son comportement. Dans ce cas, il peut être utile de demander l’aide d’un professionnel, un comportementaliste. Grâce à une évaluation minutieuse, le professionnel peut identifier l’antécédent et créer un plan de modification du comportement du chien sur mesure pour ce chien spécifique.

Certaines informations de base permettent au praticien de comprendre et de diagnostiquer le problème et d’élaborer un plan de traitement. Les informations suivantes doivent être recueillies lors de l’analyse :

  • Le contexte des premières expériences du chien avec les personnes, les chiens et les autres animaux domestiques à la maison, ainsi que le comportement du chien lors des promenades.
  • Les tentatives précédentes pour changer ou corriger le problème ; les mesures punitives, y compris les corrections en laisse, les colliers à chocs et les réprimandes physiques, doivent être notées car elles peuvent contribuer à l’anxiété associée à la situation.
  • Tentatives de  » socialisation «  du chien en l’emmenant régulièrement dans des endroits où il rencontre d’autres personnes et d’autres chiens ; souvent, cela peut augmenter, plutôt que diminuer, le comportement problématique.
  • Détails sur les réactions agressives, y compris l’emplacement de l’agression, la distance par rapport à la personne ou au chien, et la réaction elle-même.

Voici quelques informations permettant de déterminer le problème de votre compagnon canin :

  • À quelle distance la réponse commence-t-elle ?
  • Quelle est la réponse à ce moment-là ? Par exemple, la réponse commence-t-elle par un comportement d’alerte et de vigilance ou par un comportement agressif à part entière ?
  • Comment la réaction se manifeste-t-elle ? Encouragez le propriétaire à décrire la réaction en détail, y compris la posture du corps, les vocalisations et la capacité à contrôler ou à détourner le chien.
  • Quand la réaction est-elle à son apogée et où se trouve la personne/le chien à ce moment-là ?
  • Comment la rencontre se termine-t-elle, et quand, ou à quelle distance, le chien revient-il à un comportement de base contrôlable ?

C comme comportement

Le comportement est ce qui suit l’antécédent. Le chien voit le facteur et aboie, le chien voit les chats et les poursuit, le chien entend la clé et se précipite vers la porte pour saluer le maître. Dans ce cas, le chien attaque après avoir été exposé au stimulus ou à la situation évocatrice.

C comme Conséquence

En plus de l’antécédent et du comportement, il est également utile de déterminer la conséquence. Que fait le chien en attaquant ? Qu’est-ce qui alimente le comportement, le maintien en vie et l’empêche de s’éteindre ?

En général, les chiens ont tendance à répéter les comportements qui leur procurent une certaine forme de renforcement. Il est donc important d’identifier ce que le chien trouve renforçant, car, une fois identifié, on peut le supprimer dans l’espoir que le comportement finisse par s’affaiblir.

Cependant, le processus n’est pas toujours aussi fluide qu’on le pense et l’apparition de salves d’extinction (comportements s’intensifiant avant de s’éteindre) n’est pas inhabituelle.

Dans le cas d’un chien qui saute et mord pour attirer l’attention, une explosion d’extinction due à un manque d’attention peut évidemment être une véritable épreuve.

Après tout, qui peut tolérer un chien qui saute et mord avec plus d’intensité qu’avant ? Ce n’est pas quelque chose qui mérite d’être supporté ! Par conséquent, cette option n’est pas toujours envisageable.

Pourquoi mon chien m’attaque lors des promenades ?

Pourquoi les chiens sautent-ils et mordent-ils leur maître lors des promenades ? Quels sont les éléments déclencheurs possibles et que gagnent les chiens à répéter ce comportement ? Les chiens peuvent sauter et mordre les gens lors des promenades pour diverses raisons. En voici quelques-unes.

Une question de jeu

Certains chiens sautent et mordent simplement par jeu. Ce sont des chiens qui ont beaucoup d’énergie et d’exubérance et qui aiment se divertir de cette façon.

Les chiots et les jeunes chiens sont plus susceptibles d’être prédisposés à ce comportement. Si votre chiot ou votre chien n’a pas eu l’occasion de s’amuser toute la journée et que vous le promenez en rentrant du travail, il y a de fortes chances pour que votre chiot soit surchargé. Cette énergie peut donc découler sur de l’agression envers les humains ou ses pairs.

Dans ce cas, l’antécédent est donc le fait d’être plein d’énergie/de devoir se divertir, et la conséquence est d’évacuer cet excès d’énergie et/ou de s’amuser.

L'espoir d'une interaction

De nombreux chiens trouvent que sauter et mordre les renforce car, lorsqu’ils adoptent ces comportements, ils « activent » leurs maîtres qui, autrement, seraient plutôt ennuyeux.

Mais de quelle manière les maîtres s’activent-ils ? En sentant les pattes qui griffent et la gueule qui mord, les propriétaires de chiens sont plus susceptibles de dire « aïe ! » et de s’éloigner, offrant ainsi une résistance, ce qui rend le jeu de tirer sur les mains, les bras, les jambes ou les vêtements encore plus amusant.

Les chiens perçoivent tout cela comme une interaction et attendent donc avec impatience les promenades. L’obtention d’une certaine forme d’interaction est donc la conséquence qui maintient le comportement en vie.

Le saviez-vous ? Il est souvent recommandé de glapir lorsqu’un chien vous mord, afin d’imiter ce que font les chiots lorsqu’ils mordent trop fort, mais cette réaction peut en fait inciter votre chien à mordre encore plus. Nous vous recommandons d’utiliser d’autres pratiques d’éducation plus efficace.

La raison pour laquelle crier lorsque votre chien mord ne fonctionne pas est probablement que, lorsque vous criez, vous avez l’air d’une proie blessée, ou du moins, vous avez l’air d’un jouet qui couine et n’est-ce pas amusant de jouer au tir à la corde avec un jouet humain qui émet aussi des effets sonores ?

L'agression canine

L’agression canine dirigée vers l’homme est un problème grave. Plusieurs millions de personnes sont mordues chaque année, souvent par un chien qu’elles connaissent bien. Les blessures vont de légères à graves et peuvent être fatales. Les causes de l’agression dirigée vers l’homme sont variées, mais la motivation sous-jacente du chien est généralement la peur ou l’anxiété – et non un désir de domination ou de contrôle.

Les morsures de chiens et l’agression canine résultent de nombreux facteurs, et peuvent être une réponse normale mais non désirée, ou une réponse anormale, à une situation particulière. Des recherches ont montré qu’une socialisation précoce et appropriée – non seulement entre 6 et 12 semaines, mais aussi jusqu’à l’âge de 6 mois – peut contribuer à réduire les réactions d’évitement et d’agression ultérieures fondées sur la peur.

Mon chiot m'attaque : que faire ?

  1. Ah, le mystère des mordillements de votre adorable boule de poils ! Comment réagir sans déclencher une punition ? C’est tout un défi, n’est-ce pas ? 

Identifiez la cause des mordillements : Dans un premier temps, jouons aux détectives pour comprendre pourquoi votre petit compagnon devient un peu trop mordilleur. Voici les raisons les plus courantes : 

  1. Votre chiot cherche à jouer avec vous
    Votre chiot regorge d’énergie ! Il faut comprendre son comportement pour répondre a ses besoins (balade, jeux, nourriture…).
  2. La patience de votre chiot n’est pas illimité
    Il faut trouver un juste milieu pour ne pas trop stimuler votre chiot. Trouver le bon équilibre avec votre animal est primordial et si ce dernier n’est pas respecté, votre chiot vous fera comprendre par ces mordillements.
  3. Mordiller pour soulager ses dents 
    Et oui votre chiot est comme un bébé, il aura besoin de mastiquer pour soulager ses poussées dentaires.

 

Quelques conseils lorsque votre chiot vous attaque

Répondez à ses besoins : Ensuite, il est temps de jouer aux héros et de répondre aux besoins de votre toutou. Trois éléments clés sont au programme :

  • Un environnement enrichi (pensez à son espace de sieste et à des jeux stimulants).
  • Des balades pour qu’il se défoule physiquement (et évite de vous transformer en cible de morsures en rentrant à la maison).
  • Des interactions sociales avec ses congénères (parce que même les chiots ont besoin de leur dose de potins canins).

Évitez les punitions : Important à noter : punir votre chiot ne résoudra rien, au contraire, ça risque de renforcer son comportement. Mieux vaut identifier la cause des mordillements et agir en conséquence. Peut-être qu’il a juste besoin d’un jouet plus intéressant que vos mains !

Réaction en cas de mordillement : Quand ça devient un peu trop « denté », un « non » ferme suffit (pas besoin de crier comme dans un film d’action). Stoppez le jeu et proposez-lui un autre jouet. Et si votre petit champion obéit, pourquoi ne pas le récompenser avec une friandise ? On adore les bonnes manières !

Recours aux pros : Si le problème prend des proportions épiques, avec des mordillements dignes d’un film d’horreur, n’hésitez pas à faire appel à des experts. Des vétérinaires comportementalistes ou des éducateurs canins peuvent sauver la mise et vous guider vers une cohabitation paisible.

À retenir : Les mordillements sont le pain quotidien des chiots, mais pas de panique, trouvons la cause. Assurez-vous que votre petit bout de poils a tous ses besoins comblés. Si la situation devient complexe, consultez un professionnel avant que ça devienne un vrai drame.

Causes de l'agressivité pendant la promenade

Les comportements indésirables au cours d’une promenade commencent souvent par un comportement indiscipliné sans mauvaise intention, lorsqu’un chien exubérant essaie d’atteindre les personnes et les autres chiens. Ces comportements rendent la promenade difficile et, au fil du temps, le propriétaire essaie de contrôler le chien en resserrant la laisse et en utilisant parfois une punition verbale ou physique.

Cependant, ces réactions à ces attaques peuvent signaler au chien que l’approche imminente des gens et des autres chiens est problématique, ce qui augmente plutôt que de diminuer l’excitation émotionnelle du chien. La punition augmente également l’anxiété et la peur, et le stimulus peut alors être associé à des résultats désagréables, ce qui augmente encore la tension lorsque le chien rencontre des personnes et d’autres chiens.

Des événements antérieurs défavorables lors de promenades peuvent également contribuer à cette situation, comme des rencontres non désirées avec des personnes, des bagarres avec d’autres chiens, ou un manque de socialisation ou de compétences sociales appropriées.

Le rôle des récompenses dans le contre-conditionnement classique et opérant

Pour modifier un état émotionnel sous-jacent, le propriétaire doit offrir à l’animal quelque chose d’attrayant qui suscite une réponse (espérons-le) plus heureuse. Ces « récompenses » comprennent :

  • Des friandises que le chien trouve particulièrement alléchantes.
  • Le jeu ; certains chiens, mais pas tous, trouvent que le jeu est une récompense attrayante.

Si un chien ne réagit pas à l’une de ces récompenses, c’est que le stimulus est trop intense. Tous les chiens doivent manger, mais il est peu probable qu’ils mangent ou jouent s’ils sont anxieux ou effrayés.

Le dressage est plus efficace s’il y a une gradation des friandises, en commençant par celles qui sont extrêmement désirables et en progressant vers celles qui le sont moins. Le propriétaire doit identifier 3 niveaux de friandises :

  1. Gâteries « A » : Très délectables ; la nourriture de table convient le mieux à la plupart des chiens.
  2. Les friandises « B » : Par exemple, les friandises au foie.
  3. Les friandises « C » : Biscuits

Les récompenses extrêmement désirables (friandises « A ») ne sont réservées qu’aux séances d’entraînement et de conditionnement et ne sont pas données le reste du temps.

Gestion initiale

Toutes les situations qui provoquent le comportement doivent être évitées, surtout au début du traitement. Lorsque le chien adopte le comportement de manière répétée, non seulement il apprend à améliorer son comportement, mais la répétition peut également biaiser les synapses, permettant à la réponse de se produire plus rapidement et plus tôt à chaque fois.

Si la seule façon pour le chien d’éliminer est de se promener, ces promenades doivent être organisées à des moments et dans des endroits où la rencontre avec des personnes et/ou d’autres chiens est moins probable.

Toutefois, si d’autres personnes et/ou chiens sont vus, le propriétaire doit augmenter la distance entre le chien et le stimulus. Il peut traverser la rue, faire demi-tour et marcher dans l’autre sens, ou même se mettre derrière des voitures garées pour bloquer la vue du stimulus qui arrive. À aucun moment, le propriétaire ne doit essayer de s’approcher d’autres personnes ou d’autres chiens, ou de forcer une rencontre.

Ces mesures sont non seulement prudentes, mais elles peuvent également réduire l’anxiété et la peur, car le chien apprend qu’il ne sera pas exposé à une situation effrayante ou anxiogène.

Exercices de base avant la formation en promenade

Avant la formation par conditionnement classique, le chien apprend 2 tâches de base :

 

Une tâche pour obtenir et conserver l’attention de l’animal (c’est le contre-conditionnement opérant). Apprenez à l’animal à regarder son maître à l’aide d’une phrase, telle que « regarde-moi » ou « concentre-toi ». Une laisse et un collier de tête peuvent être utilisés pour un contrôle supplémentaire. La tâche est d’abord pratiquée dans un environnement neutre et calme jusqu’à ce qu’elle soit bien exécutée, puis des distractions peuvent être ajoutées progressivement ; cette dernière partie de la formation entre également dans la catégorie de la désensibilisation. Au début, le chien est récompensé pour son attention et ses petits signes de relaxation par l’administration rapide d’une friandise. Lorsque le chien commence à comprendre la tâche, il montre davantage de signes de relaxation et reste détendu plus longtemps. Au fur et à mesure que la formation progresse, des friandises sont données pour une relaxation accrue et par intermittence pour aider à consolider l’apprentissage.

L’objectif de cette étape du dressage est de maintenir le contact visuel avec l’animal pendant plusieurs minutes, alors qu’il reste neutre, calme et détendu.

Un signal et une tâche qui permettent au propriétaire de quitter ou de mettre fin à la situation. On apprend au chien une phrase, telle que « allons-y » ou « suis-moi », puis on le fait tourner de 180 degrés et on le fait marcher rapidement dans l’autre direction. Cette opération doit être effectuée rapidement, mais sans anxiété ni tension. Au départ, de la nourriture (friandises « A ») est utilisée pour inciter le chien à suivre et à exécuter le virage. Encore une fois, cette étape est d’abord pratiquée dans un endroit calme, permettant une réponse rapide et fiable à chaque fois.

L’objectif de cette étape de la formation est de diminuer la réponse du chien à un stimulus en augmentant la distance entre le chien et le stimulus.

Toutes ces étapes doivent être mises en place avant de commencer l’entraînement au contre-conditionnement classique lors d’une promenade. Encore une fois, pendant cette formation préalable, les stimuli connus pour provoquer le comportement problématique doivent être évités. Le chien doit être capable de se concentrer, puis de partir sur commande, avant que le propriétaire ne commence le contre-conditionnement. Certains propriétaires peuvent avoir besoin d’une aide supplémentaire avec un éducateur sans force pour maîtriser ces tâches.

Désensibilisation systématique

Le contre-conditionnement apprend au chien à effectuer une nouvelle tâche sur la base de postures corporelles calmes et détendues et d’une émotion sous-jacente ; la désensibilisation apprend au chien à accepter l’approche et la salutation de personnes ou de chiens, tout en maintenant une posture corporelle détendue. Cette désensibilisation commence lorsque les personnes (ou autres stimuli) sont éloignées du chien, jusqu’à ce que le chien soit capable d’adopter de manière fiable des comportements calmes et détendus. Progressivement, le chien est exposé à des personnes et/ou des chiens à des distances plus proches.

Un contrôle accru pendant les promenades

Il est important pour le propriétaire de contrôler humainement et correctement son animal. Les laisses sont absolument nécessaires (évitez les laisses rétractables), et l’utilisation de harnais, de colliers de tête et/ou de muselières de panier confortables et correctement ajustées est fortement recommandée pour les chiens qui seront dans des situations où ils rencontreront des personnes et/ou d’autres chiens (surtout si votre chien attaque suite à un son comportement en cours de traitement).

Séances de dressage pendant les promenades

Établir un contrôle sans cruauté

L’animal doit porter un collier plat avec des étiquettes mais avec une laisse non rétractable, attaché à un collier de tête ou à un harnais de corps, tenu par un adulte responsable. Les colliers étrangleurs et les colliers à chaîne ne sont jamais recommandés ; ils provoquent de la douleur et de l’inconfort, ce qui a pour effet de créer chez le chien une association aversive et agressive avec la situation. Un contrôle fiable peut être obtenu en utilisant correctement les colliers de tête et/ou les harnais de corps. Si nécessaire, une consultation avec un dresseur sans force pour un ajustement approprié peut s’avérer nécessaire.

Gardez les premières séances simples

Les sessions initiales commencent avec le stimulus à la distance prédéterminée (de l’histoire) où peu ou pas de réponse est notée, et la friandise hautement désirée facilement disponible. Le propriétaire demande à l’animal de se « concentrer » (de regarder le propriétaire) et lui donne ensuite la friandise sans tenir compte de ce que fait l’animal (il peut regarder le stimulus tant que le comportement n’évolue pas vers un coup de patte ou un aboiement). Idéalement, le chien doit se concentrer comme on le lui demande, mais s’il ne regarde pas son maître, mais reste calme (il ne s’élance pas, n’aboie pas, ne tire pas, etc.), alors la récompense est la partie classique du conditionnement, associant quelque chose de bon au stimulus, et doit être donnée.

Au fur et à mesure que le stimulus se rapproche de l’endroit prédéterminé où le comportement indésirable va commencer, le propriétaire doit rapidement mais calmement ranger la nourriture, puis sortir de la situation en utilisant l’ordre « allons-y ». Plusieurs répétitions à la même distance sont effectuées avant de diminuer l’espace entre le propriétaire/chien et le stimulus. Pour passer à l’étape suivante (le stimulus est plus proche), le chien doit rester calme ; si le comportement s’intensifie à l’approche du stimulus, le chien n’apprend pas l’association appropriée et une distance plus grande est recommandée. Le temps nécessaire pour y parvenir varie d’un chien à l’autre, la patience est donc importante. Une progression rapide des distances ne permet pas un apprentissage correct face au comportement agressif.

Éviter les comportements réactifs

Le propriétaire ne doit pas essayer de rester plus longtemps que le chien ne peut rester calme et concentré. Si le chien devient réactif, le propriétaire doit immédiatement partir avec le chien. Le propriétaire doit également se rendre compte que la séance de dressage a permis au stimulus d’être trop proche ou trop intense, et que les séances suivantes devront permettre de mieux contrôler l’intensité du stimulus.

Les réponses indésirables surviennent lorsque le propriétaire ne contrôle pas bien le stimulus ; sans contrôle du stimulus, il est peu probable que le chien apprenne les réponses souhaitées en raison de la stimulation émotionnelle accrue. Les propriétaires et les chiens peuvent avoir besoin de se tenir à une certaine distance du stimulus pour que le chien reste calme et contrôlé. N’oubliez pas que le chien apprend mieux lorsqu’il est calme.

Au début du dressage, le propriétaire ne peut pas s’attendre à ce que le chien passe à côté de personnes/chiens et prenne des friandises si le chien est trop bouleversé.

Cet entraînement peut se faire avec des personnes/chiens rencontrés lors d’une promenade, UNIQUEMENT si le chien a été pré-éduqué et si la distance peut être contrôlée en laissant ou en augmentant la distance entre le chien et le stimulus.

Limitez la séance de dressage

Chaque séance doit se terminer par une réponse positive. Si le chien se comporte extrêmement bien au cours d’une séance de dressage donnée, terminez immédiatement la séance par une grosse récompense pour souligner son bon comportement. Ce traitement peut souvent contribuer à diminuer le niveau d’excitation, ce qui permet au chien de se contrôler pendant la situation.

Dans certains cas, le chien peut aussi devenir disposé à s’approcher des gens ou d’autres chiens, mais dans d’autres, une résolution acceptable peut être que le chien marche calmement mais ne souhaite toujours pas saluer une personne ou un chien. Dans la plupart des cas, il est conseillé d’éviter de saluer des personnes ou des chiens lors des promenades, même si le chien ne présente pas de comportement indésirable. N’oubliez pas que ce que vous essayez d’enseigner au chien, c’est qu’il n’a pas besoin de s’inquiéter ; les stimuli ne s’approcheront pas trop près.

Ne pas utiliser de punition

Les propriétaires ne peuvent pas punir une émotion, comme la peur, l’anxiété ou l’agressivité. Lorsque l’animal est puni dans ces situations, il est puni pour son comportement du moment, ce qui peut avoir plusieurs conséquences inattendues.

La punition des expressions extérieures du comportement, telles que l’aboiement, le dégagement ou le grognement, peut ne pas affecter l’émotion sous-jacente de peur ou d’anxiété qui provoque les réponses extérieures. La punition peut avoir pour résultat un chien qui ne signale rien parce que, bien qu’il ait appris que le grognement ou l’aboiement est indésirable, le chien veut toujours que le stimulus disparaisse. Cette réponse peut entraîner ce que les propriétaires appellent des morsures inattendues, ou non signalées, car le chien ne montre plus de signes extérieurs de détresse (aboiements, coups de pattes) mais utilise d’autres signes, comme tourner la tête et reculer, qui passent inaperçus. En d’autres termes, le chien ne veut toujours pas se trouver dans cette situation et tente d’y mettre fin.

La peur ou l’anxiété d’un chien à l’égard d’un stimulus peut en fait augmenter car le chien peut associer la punition au stimulus plutôt qu’à son propre comportement. Dans ce scénario, l’intensité des réponses peut en fait augmenter plutôt que diminuer, car le chien tente de « forcer » le stimulus à partir parce que celui-ci est maintenant associé à une mauvaise chose – la punition.

Un dresseur peut vous guider à adopter les bonnes pratiques !

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